Chères citoyennes, chers citoyens,
Une fois de plus, Sainte-Anne-de-Bellevue se dresse contre une injustice imposée par l’Agglomération de Montréal. Sans consultation ni transparence, un règlement d’emprunt de 20 millions de dollars a été adopté le 23 janvier dernier par l’Agglomération pour financer le projet Quartier Namur-Hippodrome. Cette décision unilatérale, prise sans la moindre concertation, même si nous avions voté contre à l’unanimité, ignore complètement nos préoccupations et celles des citoyens que nous représentons.
Devant cette situation inacceptable, nous avons décidé, avec mes collègues des villes membres de l’Association des municipalités de banlieue (AMB/ASM), de dire assez, c’est assez! Nous refusons de rester les bras croisés face à cette nouvelle démonstration d’abus de pouvoir.
Dans ce contexte, nous avons constitué un sous-groupe d’élus de l’AMB/ASM auquel j’ai eu l’opportunité de collaborer. Nous avions le mandat d’assurer la préparation et à la mise en œuvre des démarches juridiques visant à contester cet emprunt devant la Commission municipale du Québec et la Cour supérieure du Québec. Nos objectifs sont clairs. Il s’agit de faire annuler cette décision injuste en plus d’exiger une gouvernance plus équitable, où les villes liées ont enfin leur mot à dire. Notre équipe reste vigilante pour assurer le suivi du dossier. Il est impensable que nos citoyens continuent de porter le fardeau financier pour des décisions imposées sans justification.
Cette situation n’est malheureusement pas nouvelle. En 2016, nous avons dû nous battre contre une autre dépense injustifiée, celle du financement de l’autoroute Bonaventure, imposée sans consultation aux villes liées. À l’époque, la menace du recours aux tribunaux avait permis de renverser la démarche d’emprunt et de trouver un compromis acceptable.
Aujourd’hui, l’histoire se répète. C’est Montréal, la ville centre, qui prend seule les grandes décisions et impose ensuite la facture aux autres, tout en refusant de rendre des comptes. Cette façon de faire d’une autre époque est non seulement inacceptable, mais elle va à l’encontre des principes de saine gestion et de démocratie municipale. Le cas étant semblable sur plusieurs points à 2016, c’est ce qui nous a inspirés à avoir recours aux instances légales à ce moment-ci.
Nous défendons les intérêts de nos citoyens, la transparence financière et l’équité démocratique au sein de l’Agglomération de Montréal. Sainte-Anne-de-Bellevue, comme toutes les villes liées, mérite un traitement juste et respectueux. En tant que maire, je m’engage à mener ce combat jusqu’au bout parce que nos citoyens méritent de payer leur juste part.
Paola Hawa
Maire de Sainte-Anne-de-Bellevue