Explication
OR:
Ce métal est employé concurremment avec l’argent et l’acier. Il est le symbole de la lumière solaire, de la loyauté, de la générosité et de la gloire. En gravure, ce métal est représenté par un pointillé.
CROIX:
La croix était jadis un instrument de supplice composé de deux pièces de bois qui se coupent et se traversent, ordinairement à angles droits et sur lequel on attachait les esclaves et les malfaiteurs.
À la suite du supplice de Notre Seigneur, la croix devint l’emblème de la chrétienté. Presque tous les peuples de l’Antiquité ont, dès les premiers temps de leur histoire, employé la croix comme instrument de supplice; cet usage prit vraisemblablement naissance en Orient.
Les Égyptiens et les Carthaginois, les Perses et les Scythes le connaissaient. C’est probablement aux Perses que les Grecs l’ont emprunté. À Rome, on en vint à regarder ce supplice comme le plus ignominieux de tous les genres de mort et, sauf les cas de sédition, on n’y condamna plus que les esclaves et les plus vils malfaiteurs. Le récit de la Passion de Notre-Seigneur dans les évangiles nous fait connaître tous les détails du supplice de la croix tel que le pratiquaient les Romains. En général, l’instrument de supplice était dressé près d’une grande route afin de produire un effet d’intimidation. Mais après avoir embrassé le christianisme, Constantin, par respect pour Jésus-Christ, défendit d’infliger à l’avenir le supplice de la croix aux criminels.
Les artistes du Moyen-âge s’emparèrent de cet instrument de supplice pour le reproduire sous les aspects les plus variés.
Les héraldistes compliquèrent à l’infini le détail de ces types de croix qui conservent néanmoins le même symbolisme.
Ce symbole rappelle que Sainte-Anne fut la vénérable aïeule de Notre-Seigneur.
VAIR:
Au Moyen-âge, on employait une fourrure faite de peaux d’écureuils et particulièrement celle du petit-gris.
Elle était composée de parties du ventre alternant avec celles du dos et donnait un aspect dont les héraldistes de ce temps se sont inspirés pour créer le vair héraldique, qui en est la représentation stylisée.
CANTONNÉE:
Cet adjectif s’applique à une croix accompagnée (dans les parties laissées libres sur le fond de l’écu) par d’autres symboles.
ALERIONS:
Nom héraldique donné aux aigles représentés en nombre dans un écu. L’ornithologie nous apprend que les aigles sont doués d’une vue particulièrement perçante. Par une association d’idées, on pourrait dire qu’ils évoquent le nom Bellevue. Le choix des symboles figurant dans les présentes armoiries ont une toute autre origine sur laquelle nous reviendrons plus loin. Seuls trois alérions sont visibles, mais suivant l’usage, on décrit leur nombre supposé (le quatrième étant caché par le franc-quartier).
GUEULES:
Ce nom (tiré de l’arabe ghul) est donné, en héraldique, à la couleur rouge. Il fut, jadis, employé pour désigner une bordure de fourrure découpée dans la bouche de la martre et servant d’ornement.
Représentée en gravure, par des hachures verticales, cette couleur est celle du sang et du feu. Elle est communément considérée comme symbole du courage et de la force au service des causes justes.
FRANC-QUARTIER:
Pièce héraldique comprenant un quart de la surface de l’écu placé (sauf indication contraire) en haut et à gauche de celui-ci.
BROCHANT:
Participe s’appliquant à toute pièce placée sur d’autres symboles ou couleurs.
COQUILLES:
Ces meubles (nom des figures du blason) s’appellent aussi des ¨coquilles¨ Saint-Jacques.
Jadis, les pèlerins se rendant à Compostelle (Espagne) pour prier sur le tombeau de Saint-Jacques, arboraient des coquilles de ce genre en signe de ralliement.
Ces symboles ainsi que les alérions ont été extraits des armoiries de Monseigneur François de Montmorency de Laval (1623-1708) pour rappeler qu’il fut à l’origine de la Mission Saint-Louis.
Les coquilles placées dans un quartier évoquent, par une association d’idées, le nom du comté : Jacques-Cartier.
Dans les armoiries de la Ville de Sainte-Anne-de-Bellevue est évoquée également la mémoire de François-Saturnin Lascaris d’Urfé (1641-1701), marquis de Beauzé, ancien Sulpicien, abbé de Saint-Just et d’Urzèche, doyen du chapitre du Puy, avant de venir au Canada.
La fourrure nommée vair (qui décore la surface de la croix) a été empruntée à ses armes.
ARGENT :
L’argent est, concurremment avec l’or et quelques fois l’acier, souvent utilisé en héraldique. Ce métal est considéré comme un des symboles de la pureté.
Les présentes armoiries, sont rigoureusement exclusives (règle héraldique impérieuse) tout en rappelant l’histoire des débuts de Sainte-Anne-de-Bellevue.
TIMBRE:
Nom générique des pièces placées au-dessus d’un écu pour désigner la qualité de celui qui en use.
COURONNE MURALE:
Ce symbole sert à distinguer les armoiries d’une localité par opposition à celles d’une personne.
CINQ TOURS:
Ce détail indique qu’il s’agit de l’écu d’une ville.
CRÉNELÉES:
Cet adjectif s’applique aux tours munies de créneaux.
SOUTIENS:
Nom des motifs décoratifs qui ne sont ni des êtres humains (appelés tenants) ni des animaux (désignés sous le nom de supports).
ERABLE:
Arbre dont la feuille est un des emblèmes nationaux.
FEUILLÉES AU NATUREL:
Expression indiquant que les feuilles sont d’une teinte se rapprochant de celle de la nature.
POINTE:
Bas de l’écu.
LISTEL:
Dessin simulant une bande de parchemin servant à recevoir la devise.